La película narra la historia de seis personajes cuyas historias se entrecruzan: Ali, un anciano viudo turco emigrado a Alemania y su hijo Neyat, profesor de Literatura alemana en la universidad; Yeter, una madura prostituta turca y también emigrada a Alemania y su contestataria hija Ayten y, por último, una tranquila madre alemana que intenta entender a su impulsiva hija, Lotte.
Complejos personajes que intentan vivir sus vidas lo mejor que saben, superando los obstáculos que la casualidad -algunos lo llamarán destino- les va poniendo por delante.
Fatih Akin firma aquí la segunda película de una trilogía que habla sobre la muerte, el amor y el mal. (Aunque, ¿qué película no habla en el fondo de eso?). Además de reflexionar sobre esos temas, el director -nacido en Hamburgo de padres turcos- explora las diferencias generacionales, los vínculos existentes entre padres e hijos y las a veces difíciles y siempre complejas relaciones entre Alemania y Turquía. Auf der anderen Seite es la historia de historias entrecruzadas, es un mosaico de culturas y ciudades, conflictos, es una reflexión sobre la muerte, la familia, el amor...
En fin, a mí la película me gustó mucho. Tiene un buen guión, unos buenos actores y está muy bien dirigida. Vamos, que es una buena película. Te hace pasar de la carcajada a la lagrimilla en un momento y es de esas películas que al día siguiente de verlas aún estás pensando en ellas (lo cual suele ser buena señal).
Cuando salí de ver la película con mis amigos, nos quedamos en la calle un buen rato discutiendo sobre ella hasta que el frío berlinés nos obligó a meternos en una cervecería para seguir nuestra acalorada discusión. A todos nos había gustado, pero cada uno pensaba una cosa diferente sobre los personajes, sus motivaciones, sobre el final de la película...
Por cierto, una de las protagonistas es Hanna Schygulla, la Maria Braun de la peli de Fassbinder. Se ve que me falla alguna conexión neuronal, porque me pasé toda la película pensando: "Cómo me suena esa señora..." Sin caer en la cuenta. En fin, esas cosas que pasan.
2 comentarios:
blabla
Le réalisateur turc Fatih Akin, natif de Hambourg, met en scène dans De l'autre côté des personnages en mouvement constant entre l'Allemagne et la Turquie. Le film a reçu le prix du scénario lors du dernier Festival de Cannes. Entretien.
Courrier international : Dans le film, les personnages sont tous dans une quête identitaire qui les entraîne "de l'autre côté", l'Allemagne pour Ayten, la Turquie pour Lotte ou Nejat. Pour vous personnellement, quel est 'l'autre côté' ?
Je ne sais pas de quel côté je me situe. Après chaque film que je fais, je devrais en savoir plus sur moi-même, sur mon lieu d'appartenance, mais à vrai dire j'ai l'impression d'en savoir de moins en moins. Je ne crois pas que l'on doive nécessairement retourner d'où l'on vient, dans la vie comme dans la mort. Peut-être devrais-je le prouver dans mon prochain film, en faisant enterrer les morts dans une autre terre, pour qu'ils ne fassent plus qu'un avec cette terre étrangère [dans le film, les cercueils sont rapatriés dans les pays d'origine des personnages].
Pensez-vous que les enfants de migrants de la deuxième génération, comme Nejat, ou comme vous–même, ont toujours un problème identitaire ?
Dans la deuxième génération, beaucoup de gens sont touchés par ce questionnement sur l'identité. Ils ont besoin de savoir. Je suis un privilégié, un artiste, un enfant du monde. Je ne veux appartenir à nulle part. Mais l'identité est-elle vraiment une question géographique ? J'en doute. Je pense que l'identité est un lieu mental.
Qu'est-ce que la Turquie représente pour vous ?
C'est le pays de mes parents. J'aime mes parents et j'aime leur pays, mais je ne m'y sens pas chez moi. La notion de 'chez moi' est un phénomène très urbain, je me sens chez moi à Hambourg, dans la ville où je suis né, où je connais tous les commerçants, mais pas à Berlin, pas à Cologne. La Turquie est une aventure pour moi, elle l'a toujours été. Cela me rappelle lorsque j'étais enfant, que l'on prenait la voiture et qu'on roulait vers ce pays exotique. Encore aujourd'hui, j'ai le sentiment que c'est un pays exotique, parce que j'y vis dans des chambres d'hôtel, qu'il se passe toujours des choses passionnantes. Je n'ai pas de vie quotidienne en Turquie, donc ce n'est pas chez moi. Mais c'est un endroit que j'aime, qui me manque, et pour lequel j'éprouve un sentiment de responsabilité. Je me sens responsable du fait que ce pays ne s'engage pas dans une voie destructrice, et quand il y a des nouvelles de ce type à propos de la Turquie, et elles sont nombreuses, cela me blesse.
Vous insistez beaucoup sur le manque d'éducation en Turquie.
Il y a un fossé social important, et il est d'autant plus criant dans l'éducation. Les gens riches peuvent être éduqués, mais pour les autres, l'éducation publique est mauvaise. Je pense que le terrorisme et la criminalité peuvent trouver des racines dans le manque d'éducation. En Turquie, on ne va pas à l'école assez longtemps. S'il y a un message dans le film, c'est que l'éducation peut sauver le monde. Le fils [Nejat] donne un livre à son père [Ali], et à la fin le père lit le livre. Les enfants qui tirent sur [la jeune Allemande] Lotte font ça parce qu'ils ne sont pas à l'école. Et Yeter se prostitue pour que sa fille puisse étudier [Ayten]. Elle sait que l'éducation peut changer la vie, sa vie, le monde.
La fin du film reste ouverte.
Oui, on sait à la fin que l'histoire n'est pas vraiment terminée, qu'elle ne s'achèvera pas dans le village du père. Il y a une histoire au-delà. Peut-être le père de Nejat viendra-t-il et le père et le fils passeront trois jours ensemble et après le fils rentrera à Istanbul. Et après, Suzanne, le personnage joué par Hannah Schygulla, rentrera en Allemagne. Ou peut-être Nejat rencontrera-t-il finalement Ayten parce qu'elle vit dans son appartement, qui sait ? J'ai décidé d'arrêter là, parce que le film était déjà très long ! Je pensais arrêter à un autre moment, mais mon intuition m'a dit d'arrêter là, car cela donne l'espace suffisant pour interpréter. Il n'y a rien de définitif, parce que moi-même je ne sais pas encore de quel côté je suis. Je trouverai, j'ai toute ma vie pour trouver. Et si je ne trouve pas, je ne crois pas que ce soit si grave.
Ref. : Courrier International
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